Stéréoscopie Auvergne | l'Auvergne en relief - StéréAuvergne | Archéologie | Oppidum de Gondole (Le Cendre - 63) | Fouilles 2010 | Jaillissement | Alandier de four de potier
Vue de face devant l'alandier bien conservé de l'un des fours d'un ensemble de 4 fours de potiers Gaulois Arvernes (vers 50-30/20 avant JC, oppidum de Gondole au Cendre - 63).
Ces fours sont de forme circulaire d'un diamètre d'environ 1,3 m. Le fond et les parois sont couvertes d'argile. Le volume du four est un cylindre creux avec une languette centrale qui permettait de déposer la céramique séchée sur un sol de cuisson ou des traverses. On visualise ici la partie enterrée des fours (ceci permettait de conserver la chaleur, un meilleur rendement). Les parties supérieures (hors sol) par lesquelles les fours étaient chargé n'ont pas été retrouvées. Elles sont estimées à une trentaine de centimètres de hauteur dans une reconstitution. Le four est assimilable à une sorte de cheminée dont on pouvait plus ou moins boucher l'ouverture afin de doser l'oxygénation interne. La chaleur nécessaire à la cuisson des céramiques était apportée par un alandier (tunnel) au bout duquel un vif foyer se consumait. La température atteignait entre 800 et 1000°C. Les céramiques dans les fours subissaient des transformations sous l'effet de la chaleur : dégazage, dissociation, déshydratation, décarbonations, formation de liants vitreux, cristallisation... Plus on augmentait le tirage (ouvrait au-dessus) et plus la cuisson était oxydante grâce à l'oxygène libre de l'air. On obtenait une céramique claire ou rouge. Plus on fermait le tirage à un moment particulier et plus la cuisson était réductrice (consommation de l'oxygène de la pâte par l'atmosphère du four elle même appauvrie en oxygène, saturation de l'atmosphère du four en carbone imbrûlé, fumée noire qui imprègne les surfaces). Les céramiques obtenues étaient alors de couleur sombre.
Liens : Oppidum de Gondole, Association pour la Recherche sur l'Age du Fer en Auvergne A.R.A.F.A
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