Stéréoscopie Auvergne | l'Auvergne en relief - StéréAuvergne | Archéologie | Oppidum de Corent | Fouilles 2011 | Hémicycle d'époque Laténienne | Théâtre hémicycle et Puy de Dôme
10/09/2011 : L'archéologue est assis sur le sol en cailloutis [21780=21781] de l’hémicycle gaulois utilisé entre -80/-70 et -60/-50 av J.-C. A sa gauche le mur apparent est le mur périmétral gallo-romain [UF 21711 et 21710] du théâtre romain qui date du +Ier siècle. Le sol gaulois en cailloutis est très dense avec un gravier de basalte, de la pouzzolane qui agglomère des blocs basaltiques de calibre 5 à 25 cm, mélangés avec des tessons d'amphores posés à plat, des morceaux de panse d'amphores et des ossements d'animaux. Ce sol de circulation fût damé à la poutre pour être bien plat et résistant. Au fond, derrière les piliers de la porte du sanctuaire, le Puy-de-Dôme où sera construit le temple gallo-romain de Mercure bien plus tard.
Les infrastructures et constructions dédiées aux réunions en groupe ont évolué sur plus de trois siècles dans cette même zone de l’oppidum de Corent. Voici une chronologie classée par les états des vestiges chrono-ordonnés de l’oppidum :
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Etat 2 : Hémicycle Gaulois : à l’origine vers -80/-70 av J.-C. (soit la fin de la Tène D1b), un premier hémicycle de l’époque gauloise fût construit avec une structure classiquement en bois (pour ces Celtes) et un sol en cailloutis. Cet hémicycle d’assemblée fût utilisé probablement par les Arvernes jusqu’à -60/-50 av J.-C. (soit la fin de la Tène D2a) ;
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Etat 3 : Premier théâtre Romain non maçonné : Juste après la conquête vers -50/-40 av J.-C (Tène D2b), avec une plus forte influence gallo-romaine, l’hémicycle gaulois fût comblé par un radier de blocs basaltiques [21753] et agrandit par-dessus, toujours en bois. Il s’agit de l’aménagement d’un premier théâtre romain. Ces structures apparaissent quasi fantomatiques aux archéologues car ils n’en ont pas retrouvé grand-chose. Son empreinte fût très endommagée à cause des travaux de terrassements subits par cette zone, plus tard à l’époque impériale (état 4). Il est donc difficile de restituer un plan ce cet état 3, ce premier théâtre romain non maçonné mais peut-être avec une ou plusieurs rangées de bancs en calcaire ;
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Etat 4.1 : Construction du théâtre Romain : Entre le second quart (+25) et la fin du 1er siècle après J.-C (+100) : Les archéologues décrivent une phase de construction, monumentalisation architecturale entre les constructions de l’état 3 (en bois) et les rénovations du début du 2e siècle (+200, état 4.2). Le plan de cet édifice s’organise alors en trois zones concentriques avec le bâtiment de scène en mur maçonné, l’orchestra, le mur de délimitation de la cavea (zone de gradins toujours en bois à l’arrière) et le mur périmètral délimitant son enceinte de 44 m de longueur par 33 m de largeur. Il est de la classe des petits théâtres ruraux inférieurs à 1400 m2, parmi les plus petits retrouvés en Gaule. Il pouvait contenir de l’ordre de 1000 personnes ;
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Etat 4.2 : Modernisation du théâtre Romain : de +100 à +200 (durant le second siècle), il y eu une phase de rénovation du théâtre romain par l’ajout d’un local à l’arrière de la scène, une coulisse (postscaenium). Le mur de fond de scène (frons scaenae) fût démoli et les déchets réutilisés pour réhausser le sol de l’orchestra. Les archéologues repèrent cette phase par la différence de nature du mortier utilisé pour la construction du postscaenium. Il est plus grossier, de couleur différente, et contient de la pouzzolane. Les enduits et la décoration sont aussi différents de l’état 4.1.
Détruit et abandonné à la fin du IIe ou au début du IIIe s probablement par le déplacement de cette fonction vers le théâtre de Montaudou à Augustonemetum.
La photographie 2D ci-dessous prise le 10/09/2011, montre le niveau gaulois avec un sol en cailloutis [21780=21781] daté de la fin de la Tène D1b vers -80/-70 av J.-C :
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